3 mars 2013

L’ECOLE ET LES RYTHMES SCOLAIRES

FRONT DE GAUCHE SAINT-DENIS
  • Sous couvert de « mieux apprendre et favoriser la réussite scolaire de tous », le ministère de l’éducation nationale met en place une réforme des rythmes scolaires, alors que les priorités sont autres : la formation des enseignant(e)s, l’accueil de TOUS les enfants, la refonte des programmes, des postes en nombre suffisant et le remplacement des professeur(e)s absent(e)s. A Saint-Denis notamment, tous les enfants n’ont pas un(e) enseignant(e)s devant eux ; nombre d’absences ne sont pas remplacées. Il s’agit de la priorité absolue, c’est ce que demande le Manifeste pour l'éducation. Égalité pour nos enfants, adopté par le conseil municipal, et que le Front de Gauche soutient.
  • Rien ne permet de penser que les propositions faites par le Ministre allègeront la semaine des élèves, qui n’auront plus de pause en milieu de semaine puisqu’ils travailleront le mercredi matin. D’autre part, après 15h45, s’il s’agit d’un simple allongement des activités des centres de loisirs, quel est le bénéfice ?
° Saint-Denis offre une richesse d’activités culturelles et sportives largement reconnue et appréciée, mobilisant de nombreux secteurs et acteurs : musée, médiathèques, ludothèques, cinéma, théâtre, école d’arts plastiques, conservatoire de musique et de danse, école des sports, gymnases, clubs et associations,…. Comment l’accès à ces activités va-t-il pouvoir continuer ? Comment les professionnels, comme les parents, vont-ils s’organiser ?
  • La grande majorité des professeur-e-s des écoles (dont 80% ont fait grève sur cette question à Saint-Denis le 12 février) est opposée à une mise en place immédiate de la réforme, la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves) de notre ville également. De la même manière, les personnels non enseignants des écoles sont inquiets. Peut-on mettre en place le décret sur les rythmes scolaires, sans tenir compte de l’avis des principaux intéressés ?
  • Le coût de cette réforme sera à la charge des collectivités locales, qui n’ont pas toujours les moyens de sa mise en œuvre. Ce faisant, elle renforce les inégalités entre les territoires. Elle remet davantage encore en cause le principe progressiste d’une école qui offre à TOUS les enfants du pays les mêmes possibilités.
Dans ces conditions, le Front de Gauche de Saint-Denis :
  • considère qu’il est inopportun d’appliquer la réforme dès septembre 2013 ; estime qu’il faut prendre le temps d’une vraie concertation citoyenne ;
  • sera partie prenante de tout ce qui peut faire avancer vers l’école de l’égalité pour TOUS ;
  • demande d’un plan d’urgence pour les écoles de Saint-Denis et de Seine Saint-Denis.
Saint-Denis, le 28 février 2013


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